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Rapport financier | Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés | États financiers consolidés |

Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels |

Comptes annuels de Vivendi SA

Note 25. Litiges

Actions contre Activision Blizzard, Inc., son Conseil d’administration et Vivendi

En août 2013, une action ut singuli («

derivative action

») a été initiée

devant la Cour supérieure de Los Angeles par un actionnaire individuel

contre Activision Blizzard, Inc. (« Activision Blizzard » ou la « Société »),

tous les membres de son Conseil d’administration et contre Vivendi.

Le plaignant, Todd Miller, prétend que le Conseil d’administration

d’Activision Blizzard et Vivendi ont manqué à leurs obligations fiduciaires

en autorisant la cession de la participation de Vivendi dans la Société. Il

allègue que cette opération serait non seulement désavantageuse pour

Activision Blizzard mais qu’elle aurait également conféré un avantage

disproportionné à un groupe d’investisseurs dirigé par Robert Kotick et

Brian Kelly, respectivement Directeur général et co‑Président du Conseil

d’administration de la Société, et cela avec la complicité de Vivendi.

Le 11 septembre 2013, une seconde action ut singuli reposant

essentiellement sur les mêmes allégations a été initiée devant la

«

Delaware Court of Chancery

», par un autre actionnaire minoritaire

d’Activision Blizzard, Anthony Pacchia.

Le même jour, un autre actionnaire minoritaire, Douglas Hayes, a initié

une action similaire, demandant en outre que la clôture de l’opération

de cession soit suspendue jusqu’à l’approbation de l’opération par

l’Assemblée des actionnaires d’Activision Blizzard. Le 18 septembre

2013, la «

Delaware Court of Chancery

» a fait droit à cette requête en

interdisant la clôture de l’opération. La Cour suprême du Delaware a

néanmoins annulé cette décision, le 10 octobre 2013, permettant ainsi la

finalisation de l’opération. Cette action se poursuit maintenant au fond.

Le 2 novembre 2013, la «

Delaware Court of Chancery

» a joint les actions

« Pacchia » et « Hayes » sous la forme d’une procédure unique «

In Re

Activision Blizzard Inc. Securities Litigation

». Il sera prochainement

décidé si l’affaire « Miller » doit également y être jointe.

Le 14 mars 2014, une nouvelle action similaire a été initiée par un

actionnaire minoritaire, Mark Benston, devant la «

Delaware Court of

Chancery

». Cette action a été jointe à la procédure en cours.

En novembre 2014, les parties ont abouti à une transaction globale

mettant fin au litige. Le 19 décembre 2014, l’accord transactionnel

conclu entre les parties a été soumis à une procédure de notification

des actionnaires et a été déposé au Tribunal afin d’obtenir

l’approbation formelle du juge qui devrait être donnée au cours d’une

prochaine audience.

Mise en jeu de la garantie de passif donnée par Anjou Patrimoine à Unibail

La société Unibail a mis en jeu la garantie de passif donnée par Anjou

Patrimoine (ex-filiale de Vivendi) dans le cadre de la vente en 1999 des

locaux du CNIT. Le 3 juillet 2007, le Tribunal de grande instance de

Nanterre a condamné Anjou Patrimoine en indemnisation du préjudice

subi par Unibail au titre de la taxation de la redevance pour création

de bureaux et rejeté les autres demandes. Le 31 octobre 2008, la

Cour d’appel de Versailles a infirmé le jugement du Tribunal, débouté

Unibail de l’ensemble de ses demandes et ordonné qu’elle restitue

à Anjou Patrimoine la totalité des sommes versées en exécution du

premier jugement. Unibail a formé un pourvoi contre cette décision

le 27 novembre 2008. Le 11 septembre 2013, la Cour de cassation a

cassé l’arrêt rendu par la Cour d’appel de Versailles le 31 octobre 2008

et a renvoyé l’affaire devant la Cour d’appel de Paris à l’audience du

2 avril 2015.

Auto-saisine de l’Autorité de la concurrence sur les pratiques

dans le secteur de la télévision payante

À la suite de son auto-saisine et d’une plainte d’Orange, l’Autorité de la

concurrence a adressé à Vivendi et Groupe Canal+, le 9 janvier 2009, une

notification de griefs. L’Autorité de la concurrence reproche notamment

à Groupe Canal+ d’avoir abusé de sa position dominante sur certains

marchés de la télévision payante et à Vivendi et Groupe Canal+ d’avoir

mis en œuvre une entente avec, d’une part, TF1 et M6 et, d’autre part,

le groupe Lagardère. Vivendi et Groupe Canal+ ont contesté ces griefs.

Le 16 novembre 2010, l’Autorité a rendu une décision aux termes de

laquelle elle a écarté le grief d’entente à l’encontre de toutes les parties

concernées ainsi que certains griefs à l’encontre de Groupe Canal+. La

décision a en revanche renvoyé à l’instruction l’examen des services de

télévision sur fibre optique et des services de télévision de rattrapage

ainsi que l’examen des exclusivités de distribution de Groupe Canal+ sur

les chaînes éditées par le groupe et les chaînes indépendantes et de

l’extension des exclusivités des chaînes de TF1, M6 et Lagardère à la

fibre optique et aux services de télévision de rattrapage. Le 30 octobre

2013, l’Autorité de la concurrence a repris l’instruction du dossier sur

ces points.

Telefonica contre Vivendi au Brésil

Le 2 mai 2011, TELESP (devenue Telefonica Brasil) a assigné Vivendi

devant le Tribunal civil de São Paulo (

3ª Vara Cível do Foro Central da

Comarca da Capital do Estado de São Paulo

) en demande de dommages

et intérêts pour l’avoir prétendument empêchée d’acquérir le contrôle de

GVT, ainsi que de la somme de 15 millions de reais brésiliens (environ

4,7 millions d’euros à ce jour) correspondant aux frais engagés par

Telefonica Brasil en vue de cette acquisition. Début septembre 2011,

Vivendi a déposé une exception d’incompétence contestant la

compétence des Tribunaux de São Paulo au profit de ceux de Curitiba.

Cette exception d’incompétence a été rejetée le 14 février 2012, ce qui a

été confirmé le 4 avril 2012 par la juridiction d’appel.

Le 30 avril 2013, le Tribunal a débouté Telefonica, faute d’éléments

suffisants et concrets attestant de la responsabilité de Vivendi dans

l’échec de Telefonica pour acquérir GVT. Le Tribunal a notamment

souligné la nature intrinsèquement risquée des opérations sur les

marchés financiers, que Telefonica ne pouvait ignorer. Le Tribunal a, par

ailleurs, débouté Vivendi de sa demande reconventionnelle visant à être

indemnisé pour le préjudice subi du fait de la campagne diffamatoire

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Rapport annuel - Document de référence 2014