Background Image
Table of Contents Table of Contents
Previous Page  235 / 352 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 235 / 352 Next Page
Page Background

4

Note 6. Impôt

Rapport financier | Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés |

États financiers consolidés

|

Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels | Comptes annuels de Vivendi SA

Note 6.

Impôt

6.1. Régimes de l’intégration fiscale et du bénéfice mondial consolidé

Vivendi SA bénéficie du régime de l’intégration fiscale et considère avoir

bénéficié, jusqu’au 31 décembre 2011 inclus, du régime dit du « bénéfice

mondial consolidé » prévu à l’article 209 quinquies du Code général des

impôts. À compter du 1

er

janvier 2012, Vivendi bénéficie du seul régime

de l’intégration fiscale.

p

p

Le régime de l’intégration fiscale permet à Vivendi de consolider

fiscalement ses pertes et profits avec les pertes et profits des

sociétés françaises contrôlées directement ou indirectement à

95 % au moins, soit principalement, pour l’exercice 2014, Universal

Music en France et Groupe Canal+. En 2014, SFR n’est plus intégré

fiscalement par Vivendi du fait de sa cession à Numericable Group

fin novembre 2014.

p

p

Jusqu’au 31 décembre 2011, le régime fiscal du bénéfice mondial

consolidé a permis à Vivendi de consolider fiscalement ses pertes et

profits avec les pertes et profits des sociétés du groupe contrôlées

directement ou indirectement à 50 % au moins, situées tant en France

qu’à l’étranger, à savoir, outre les sociétés françaises contrôlées

directement ou indirectement à 95 % : Activision Blizzard, Universal

Music Group, Maroc Telecom, GVT, Canal+ France et ses filiales,

ainsi que la Société d’Édition de Canal Plus (SECP). Pour mémoire, le

19 mai 2008, Vivendi avait sollicité auprès du ministère des Finances

le renouvellement de son agrément au régime du bénéfice mondial

consolidé et, par décision en date du 13 mars 2009, cet agrément lui

avait été accordé pour une période de trois ans, soit du 1

er

janvier

2009 au 31 décembre 2011.

p

p

En outre, pour mémoire, le 6 juillet 2011, Vivendi a sollicité auprès du

ministère des Finances le renouvellement de son agrément au régime

du bénéfice mondial consolidé pour une période de trois ans courant

du 1

er

janvier 2012 au 31 décembre 2014.

p

p

Les modifications de la législation fiscale en France en 2011 ont mis

fin au régime du bénéfice mondial consolidé pour les entreprises

clôturant leur exercice à compter du 6 septembre 2011 et ont

plafonné l’imputation des déficits fiscaux reportés à hauteur de

60 % du bénéfice imposable. Depuis 2012, l’imputation des déficits

fiscaux reportés est plafonnée à 50 % du bénéfice imposable et la

déductibilité des intérêts est limitée à 85 % des charges financières

nettes (75 % à compter du 1

er

janvier 2014).

L’incidence des régimes de l’intégration fiscale et du bénéfice mondial

consolidé sur la valorisation des déficits et des crédits d’impôt

reportables de Vivendi s’établit comme suit :

p

p

Vivendi, considérant que son agrément au régime du bénéfice

mondial consolidé produisait ses effets jusqu’au terme de l’agrément

accordé par le ministère des Finances, en ce compris l’exercice clos

le 31 décembre 2011, a déposé, le 30 novembre 2012, une demande

de remboursement, pour un montant de 366 millions d’euros, au titre

de l’économie de l’exercice clos le 31 décembre 2011. Cette demande

ayant été rejetée par les autorités fiscales, dans ses comptes au

31 décembre 2012, Vivendi a provisionné le risque afférent à hauteur

de 366 millions d’euros, sans changement au 31 décembre 2013. Le

6 octobre 2014, le Tribunal administratif de Montreuil a rendu une

décision favorable à Vivendi. Le 23 décembre 2014, Vivendi a reçu le

remboursement de 366 millions d’euros, assorti d’intérêts moratoires

de 43 millions d’euros reçus le 16 janvier 2015. Les autorités

fiscales ont formé appel de cette décision le 2 décembre 2014. En

conséquence, dans ses comptes au 31 décembre 2014, Vivendi a

maintenu la provision du remboursement en principal de 366 millions

d’euros et l’a complétée du montant des intérêts moratoires de

43 millions d’euros (se reporter à la note 6.6) ;

p

p

en outre, considérant que les crédits d’impôt du régime du bénéfice

mondial consolidé sont reportables à l’expiration de l’agrément au

31 décembre 2011, Vivendi a demandé le remboursement de l’impôt

dû dans le cadre de l’intégration fiscale au titre de l’exercice clos le

31 décembre 2012, soit 208 millions d’euros, porté à 220 millions

d’euros courant 2013 lors du dépôt de la déclaration fiscale au titre

de l’exercice clos le 31 décembre 2012. Cette position est contestée

par les autorités fiscales dans le cadre d’une procédure de contrôle

en cours et, dans ses comptes au 31 décembre 2012, Vivendi a

provisionné le risque afférent au montant en principal à hauteur de

208 millions d’euros, porté à 220 millions d’euros au 31 décembre

2013. Dans ses comptes au 31 décembre 2014, Vivendi a maintenu

la provision de la demande de remboursement en principal de

220 millions d’euros et l’a complétée du montant des intérêts de

retard de 11 millions d’euros (se reporter à la note 6.6) ;

p

p

dans les comptes au 31 décembre 2014, le résultat fiscal des sociétés

du périmètre d’intégration fiscale de Vivendi SA est déterminé de

manière estimative. En conséquence, le montant des déficits et

des crédits d’impôt reportables au 31 décembre 2014 ne peut être

déterminé de manière certaine à cette date. Après prise en compte de

l’incidence du résultat fiscal estimé de l’exercice 2014 et avant prise

en compte de l’incidence des conséquences des contrôles fiscaux en

cours (se reporter à la note 6.6) sur le montant des déficits et des

crédits d’impôt reportables, Vivendi SA serait en mesure de retirer

de ses déficits et de ses crédits d’impôt reportables une économie

d’impôt de 1 400 millions d’euros (au taux actuel de l’impôt sur les

sociétés de 38,00 % et en euros courants) ;

p

p

au 31 décembre 2014, Vivendi SA valorise ses déficits et ses crédits

d’impôt reportables dans le cadre du régime de l’intégration fiscale

sur la base d’une année de prévision de résultat, en se fondant sur le

budget de l’exercice suivant. Sur cette base, Vivendi serait en mesure

de retirer du régime de l’intégration fiscale une économie d’impôt de

126 millions d’euros (au taux actuel de l’impôt sur les sociétés de

38,00 % et en euros courants).

235

Rapport annuel - Document de référence 2014